Question de rythme

Il y a ceux qui, dans la rue, marchent très très vite sur le trottoir, doublent par le caniveau, slaloment dans les escaliers roulants, mais s’arrêtent au feu-piéton rouge. Et se font doubler par ceux qui marchent tranquilou sur le trottoir, sont rangés immobiles sur la droite dans les escalators, mais par contre s’en contre-fichent de la couleur du feu.

Il y a ceux qui, dans les magasins, suivent de très très près leurs potes, tripotent les mêmes fringues, bloquent sur le même T-shirt au même moment (dommage, y’avait qu’une seule taille!), piétinent devant le même rayon et créent des embouteillages pour cause de splendide sac à paillettes. Et il y a ceux qui entrent en groupe, se dispersent, se retrouvent aux cabines d’essayage, se re-dispersent, passent un quart d’heure à se chercher entre le rayon lingerie et celui des robes noires (sympa, une partie de cache-cache à H&M!) et se retrouvent pour payer à la caisse.

Il y a ceux qui, dans les musées, fouinent jusqu’à ce qu’ils tombent sur une toile qui les arrête et n’en décrochent plus. Et il y a ceux qui s’arrêtent devant chaque tableau, répartissant é-qui-ta-ble-ment leur temps entre toutes les oeuvres, parce qu’il faut les avoir toutes vues, que celle-ci, okay je sais pas ce que c’est mais je crois qu’elle est super connue, et de toute façon si t’as pas vu Mona Lisa, tu pourras pas dire que tu es allée au Louvre.

Il y a ceux qui, au resto, savent direct ce qu’ils veulent et ceux qui hésitent entre les spaghetti à la sauce tomate et les spaghetti à la sauce tomate plus origan. Il y a ceux qui mangent très vite et puis regardent les autres manger. Et il y  a ceux qui savourent chaque bouchée et posent leur fourchette toutes les deux secondes pour te raconter leur week-end (parce qu’avoir la fourchette à la main, c’est pas pratique pour imiter l’otarie du zoo de Paugres), et certes ils mettent deux heures à manger, mais au final si on se speede même au resto entre potes, on va pas vivre vieux.

Il y a ceux qui, au boulot, commencent par la pause-café, histoire de prendre des nouvelles de tout le monde, puis se mettent au travail et s’immergent dans la pile de choses-à-faire-que-d’ailleurs-c’est-la-panique. Il y a ceux qui plongent direct dans l’océan des choses-à-faire,  s’y noient au bout quelques heures, et passent le reste de la journée à essayer de ne pas regarder leur montre. Il y a ceux que tu ne-vois-pas-ne connais pas, parce qu’ils ne sont jamais près de la machine à café; par contre tu connais leur écriture, vu les post-it et les dossiers laissés sur ton bureau. Il y a ceux qui sont de toutes les pauses, de tous les restos, de tous les coups de téléphone (même des tiens), tu connais toute leur vie et ils sont toujours en retard, comme le lapin d’Alice.

Il y a ceux qui, le matin, sautent de leur lit à la seconde où leur réveil le leur ordonne, et lancent la grande opération « pti dej/ habillage/brossage de dents » qui doit être bouclée en 12minutes (Chef, oui Chef!). Il y a ceux qui mettent plusieurs réveils et sursautent à chaque sonnerie. Et il y a ceux qui ne mettent pas leur réveil, parce qu’ils n’ont pas prévu de se lever, du moins pas avant d’avoir fini de dormir. ^^

Vraiment, chacun a son propre rythme. Quel est le tien?

6 Commentaires

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6 réponses à “Question de rythme

  1. Oh que j’adore!!!
    Un peu tous ceux que décrit à dire vrai.

  2. ce que tu décris est trop vrai! concernant le fin, je crois que je n’arriverai jamais à me lever direct de mon lit quand le réveil sonne!

  3. Super billet!
    Mon rythme ? Je fais partie de celle qui trace dans la rue en s’arrêtant au feu, ceux qui se lève direct, je crois que je fais partie de ceux qui stressent pour un rien…

  4. j’adore ta manière d’écrire! ton blog est top!

    et bien moi mon rythme est très simple, j’adore m’écouter donc je prends mon temps, j’en profite, je vis doucement au quotidien!

    biz

  5. moi je suis plutôt du genre à marcher suuuuper vite sur les trottoirs, mais à traîner sur le côté dans les escalators. faut pas pousser: j’aime bien marcher vite, mais monter des marches de 50cm de haut chacune c’est trop dur hihi

  6. marine

    @Elle:
    J’adore tes commentaires, à chaque fois j’ai un compliment, c’est trop cool! ^^ Reviens-reviens!!! lol
    @Carlota:
    Ouais! A mort les réveils!!!
    @Olivia:
    Merci!! ^^ J’ai le même rythme que toi dans la rue… mais « SE LEVER DIRECT »? …Argh! Je meurs! Tu vois, c’est dans ces moments là que je me rends compte que le rythme des autres est un vraiment un Grand Mystère!…Même si j’en saisi la théorie, ça reste vraiment un autre monde! lol
    @minopokanpe:
    Bienvenue! Merci! ^^ Alors je suppose que toi aussi, dans le train, tu prévois plein de bouquins à lire, mais finalement tu es bien trop concentrée sur ta contemplation des paysages qui défilent pour ne lire ne serait-ce qu’un paragraphe? Moi j’en suis!!^^
    @Jade:
    hi!hi! moi aussi! Et est-ce que tu pousses un grand soupir de dépit quand les escalators sont en panne et que tu es OBLIGÉE d' »enjamber » chaque marche? Et tu penses aux enfants, hauts comme 3 noisettes, qui galèrent avec les escaliers et tu te sens toi aussi dans un monde de géants? ^^

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